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Le Grand Prix de l’ACF. 2 – La Vie automobile – 22 June 1912

The 1912 Grand Prix de l’Automobile Club de France this year ran on the triangular course of Dieppe, near to the North Sea. This article in La Vie Automobile, written by Charles Faroux, will be posted in two separate parts. The complete article may be considered as an introduction to the coming Grand Prix. In this second part, all participating cars are introduced by discussing their technicalities. The American Ford vehicle is mentioned, but it would not to be driven due to illness of it’s driver

Avec l’autorisation du Conservatoire numérique des Arts et Métiers (Cnum) – https://cnum.cnam.fr
Texte et photos compilé par motorracinghistory.com

La Vie Automobile 12e Année. — N° 560. – 22 juin 1912, page 390 – 396.

LES CONCURRENTS
   Le Grand Prix de 1912 — organisé avec tant de compétence par le distingué commissaire général qu’est M. Sautin — a réuni quarante-cinq engagements représentant vingt marques différentes, dont dix sont françaises. Le tableau que contient ce numéro donne les caractéristiques générales de chaque voiture. Nous allons les examiner brièvement, en les rangeant dans l’ordre alphabétique.
   Rappelons, avant toute chose, que le Grand Prix comporte en réalité deux courses distinctes.
   Une, où les concurrents jouissent de la liberté absolue quant à l’établissement de leur voiture, l’autre dite coupe de l’Auto, réservée aux voitures légères dont la cylindrée est limitée à 3 litres. La première a réuni 14 engagements, la seconde 38.
   Une seule marque, Peugeot, s’est engagée dans les deux.
   Passons maintenant à l’examen des voitures.
Alcyon
   3 voitures conduites par Barriaux, Page, Duray, trio redoutable. Moteur à cylindres séparés, de 85 x 132, chaque cylindre portant deux soupapes d’admission et deux d’échappement, placées horizontalement et commandées par culbuteur.
   Embrayage à disques, quatre vitesses par trois baladeurs, transmission par cardan avec bielles de poussée. Ces voitures, munies d’un radiateur coupe-vent, ont une carrosserie très étudiée en vue de diminuer la résistance de l’air.
Arrol-Johnston
   3 voitures, moteur 80 x 149, carburateur Zénith, allumage jumelé Bosch, embrayage à cône garni de cuir, boite à trois vitesses. Voiture remarquable par son faible poids (1.080 kilos).
Calthorpe
   3 voitures conduites par Garcet, Burgess, Hornstead.
   Ces voitures, qui depuis quatre ans ont pris part aux courses organisées en France, seront particulièrement à craindre en raison de leurs progrès constants. Leur moteur possède une caractéristique remarquable.
   Son maximum de puissance est de 68 HP à 2.800 tours (4 cylindres de 79,5 x 150), or à 1.750 tours il donne encore 56 HP.
   Cela correspond à une pression moyenne de 9 kil. 2 chiffre très élevé.
   La vitesse linéaire du piston est de 15 mètres par seconde au régime de puissance maximum, et peut atteindre 23 mètres, cette voiture doit faire le 140 en palier.
   Cela est magnifique, surtout lorsque l’on sait que ce moteur comporte les mêmes solutions que le moteur de série, il n’en diffère que par l’allègement des pièces en mouvement et de plus grands orifices.
Côte
   Le champion du deux-temps, avec Kœchlin, deux voitures conduites par Gabriel et de Vere. Moteur 85 x 132, quatre cylindres fondus par paires, dont nos lecteurs connaissent le fonctionnement.
   Ces voitures seront fort intéressantes à suivre.
Excelsior
   Une voiture, conduite par Christians, l’unique représentant des 6 cylindres.
   Moteur 110 x 160, ayant développé 170 HP. Embrayage à cône, boîte à 3 vitesses, poids 1.600 kilos.
Fiat
   Trois voitures, comptant parmi les grandes favorites, conduites par Bruce Brown, R. de Palma, Wagner. Tous ces conducteurs ont fait leurs preuves, et il est inutile de les présenter à nos lecteurs. Le moteur est un 150 x 200, identique, aux dimensions près, au célèbre 90 HP de tourisme.
   L’arbre à cames est placé au sommet des cylindres, tournant dans un bain d’huile, et attaque par des culbuteurs les soupapes (4 par cylindre) placées dans les culasses. Le moteur est d’une souplesse remarquable, la voiture marche en prise directe de 25 à 180 à l’heure. Embrayage à disques, 4 vitesses par trois baladeurs, transmission par chaînes, ce qui l’avantagera au point de vue de la consommation, des pneus et de la tenue de la route.
Ford
   Cette voiture, la plus légère de toutes (800 kilos) aurait été fort intéressante à suivre en course, son moteur 95 x 102 (2 lit. 892 seulement) lui permettait d’atteindre 130 à l’heure. De plus, c’était une voiture qui mettait son conducteur à l’abri de toute surprise fâcheuse, car elle avait déjà couvert dix mille kilomètres. Malheureusement le sympathique H. Dépassé, qui devait la piloter, devra s’abstenir en raison de son état de santé.
   Le forfait de cette voiture sera particulièrement regrettable.
Grégoire
   Quatre voitures, menées par Porporato, de Marne, Romano et Rénaux, tous conducteurs de premier ordre et ayant à leur actif de belles performances. Moteur 80 x 149 fondus par paires, à soupapes symétriques.
   Un autre moteur de 78 x 156 prêt malheureusement trop tard, a donné 85 HP à 2.950 tours.
Ce moteur très curieux, à chambres de compression hémisphériques, à soupapes horizontales (4 par cylindre) comporte un carburateur attaché directement à chaque cylindre. Il est peu probable que nous la voyions à Dieppe, mais nous la retrouverons.
   La voiture comporte 6 vitesses obtenues par deux prises directes dans le pont arrière. Transmission à pont oscillant avec poussée centrale, suivant le type Grégoire bien connu.
Hispano-Suiza
   Quatre voitures qui, malheureusement prêtes trop tard, ne prendront pas le départ. Et cela est infiniment regrettable, car ç’auraient été de rudes concurrentes.
   Leur moteur, un 85 x 132, a donné en effet 100 HP au frein. Avec leurs 4 vitesses, leur poids réduit (1.080 kilos) et leur excellent rendement mécanique, elles eussent été de taille à battre les grosses voitures de la catégorie libre.
   Nous les reverrons certainement.
Koechlin
   Une quatre cylindres 85 x 132, à deux temps, conduite par Koechlin. Embrayage métallique, quatre vitesses, transmission à cardan. Cette voiture sera particulièrement intéressante.
Lorraine-Diétrich
   Une équipe redoutable, Hémery, Bablot, Hanriot, Heim ; des voitures robustes et puissantes font de cette marque un de nos meilleurs champions. Reverrons-nous le duel passionnant Duray-Nazzaro de 1907 ? L’issue pourrait en être autre, cette fois.
   Le moteur est à quatre cylindres fondus par paires, de 155 x 200, sa puissance est d’environ 160 HP.
   Embrayage par cône, boîte à quatre vitesses et trois baladeurs, transmission par chaînes. Le réservoir, placé à l’arrière, contient 140 litres environ. Cette belle voiture, prête depuis longtemps, a une chance de tout premier ordre.

Mathis
   Une seule voiture conduite par Esser, moteur 130 x 190, embrayage par disques, boîte à quatre vitesses, transmission par chaînes. Poids à vide 1.550 kilos.
Peugeot
   Encore une des grandes favorites. Quatre voitures, les trois premières engagées dans la catégorie libre, la quatrième dans la Coupe de l’Auto.
   Les premières sont pilotées par Boillot, Goux, Zuccarelli, qui ont tous quelques victoires à leur actif. Le moteur est un monobloc 110 x 200, avec deux arbres à cames au sommet des cylindres, actionnant directement les soupapes. Ce moteur a donné 175 HP à 2.200 tours, ce qui dénote une pression moyenne de 9 kil. 5.
   Le moteur et l’embrayage à disques sont montés sur un berceau suspendu au châssis par trois rotules. La boîte est à 4 vitesses par trois baladeurs. Transmission par cardans avec poussée par les ressorts. 11 est à remarquer que le pont arrière, complet, avec ses tambours de freins, pèse seulement 104 kilos.
   La quatrième, pilotée par Thomas, est une 78 x 156.
   Elle ressemble dans l’ensemble à ses grosses sœurs, mais son poids n’est que de 1.100 kilos au lieu de 1.400, et son pont arrière ne pèse que 80 kilos.
   On peut affirmer que ces quatre voitures seront parmi nos plus valeureux champions.
Rolland-Pilain
   Deux voitures seulement, conduites par Guyot et Fauquet, mais qui peuvent compter parmi les meilleures.
   Moteur 4 cylindres jumelés de 110 x 165, quatre soupapes par cylindres, commandée au moyen de culbuteurs par un arbre longitudinal placé au sommet du moteur.
   Embrayage par cône inverse, boîte à quatre vitesses par trois baladeurs, transmission par chaînes. Le poids peu élevé de la voiture (1.350 kilos), et une forme très étudiée des lignes de la carrosserie en font de sérieuses concurrentes.
Th. Schneider
   Avec les deux marques employant des moteurs à deux temps, c’est le champion des sans-soupapes. La course de Champoiseau et de Croquet sera donc des plus intéressantes.
   Ces 4 cylindres de 80 x 149 ont donné une puissance supérieure à 80 IIP. La distribution est commandée par une chaîne silencieuse Renold-Comiot, le graissage est sous pression. Le radiateur tubulaire est placé à l’arrière du capot. Embrayage à cône-cuir, boîte à 4 vitesses, transmission par cardan.
Singer
   Deux voitures conduites par Herbert et Valentine. Moteur 85 x 132. Embrayage par cône-cuir, boîte à 4 vitesses, transmission par cardans. Poids 1.100 kilos environ.
Sizaire et Naudin
   Voici de vieux lutteurs souvent victorieux, et qui seront cette fois encore de redoutables adversaires. Les deux voitures, conduites par Sizaire et par Naudin, ont un moteur de 78 x 150. Les quatre cylindres sont fondus séparément, mais boulonnés ensemble de manière à ce que la chemise d’eau leur soit commune. Chaque cylindre a quatre soupapes placées horizontalement et commandées par culbuteurs. Graissage sous pression avec radiateur pour refroidir l’huile. L’allumage se fait par deux magnétos, dont une à allumage jumelé, chaque cylindre portant trois bougies. Un dispositif spécial, au sujet duquel nous sommes tenus à une grande réserve, assure un remplissage parfait des cylindres malgré l’énorme vitesse à laquelle tourne ce moteur.
   L’embrayage est à plateau unique, du type bien connu Sizaire et Naudin. Le pont arrière comporte quatre vitesses, toutes en prise directe, et ne contient pas de différentiel. La direction et la suspension sont celles des S. N. de tourisme.
   Les formes de carrosserie ont été particulièrement étudiées au moyen de petits modèles, afin de réduire au minimum la résistance à l’avancement.
   Le réservoir placé à l’arrière, contient 225 litres, ce qui permet de faire le parcours d’une journée sans ravitaillement.
   Ces voitures sont certainement au premier plan, et au nombre de celles qui peuvent ambitionner la victoire.
Sunbeam
   Quatres voitures, pilotées par les excellents conducteurs Rigal, Caillois, Médinger, Resta.
   Le moteur est un monobloc de 80 x 149, le vilebrequin en acier nickel-chrome est soutenu par cinq paliers. Soupapes du même côté, un seul arbre à cames. La magnéto et la pompe sont commandées par un arbre transversal. Graissage sous pression par pompe à engrenages.
   Embrayage à cône-cuir, boîte à quatre vitesses, transmission par cardans, amortisseurs Triou.
   Le moteur a donné 72 HP, et les voitures dépassent le 130.
   Carrosserie très étudiée en vue de la résistance minimum, et terminée par le réservoir contenant 135 litres.
   Ces voitures seront de très dangereuses concurrentes, en raison de leur préparation très poussée, de leur parfaite mise au point, de leur régularité et de leur robustesse.
Vauxhall
   Trois voitures, pilotées par Ferguson, Hancock et Watson. Le moteur est un monobloc de 90 x 118, avec soupapes du même côté, le vilebrequin est porté sur cinq paliers, graissage sous pression.
   Embrayage à disques, boîte à quatre vitesses, transmission à cardan. La voiture, très légère (1.080 kilos) s’est montrée très rapide.
Vinot-Deguingand
   Trois voitures menées par L Molon, R. Molon et Vonlatum. Le moteur est à cylindres jumelés de 89X120, les soupapes d’aspiration sont en dessus et commandées par culbuteurs, celles d’échappement sont sur le côté. Allumage jumelé.
   Embrayage cône-cuir, trois vitesses, la deuxième en prise directe, la troisième surmultipliée.
   Ce moteur donne 50 HP à 2.000 tours, et la voiture a été chronométrée à 130 à l’heure.
   La carrosserie a été également fort étudiée en vue de présenter une moindre résistance à l’avancement. La partie arrière s’ouvre et contient les roues de rechange. Cette voiture est très régulière, et fera une belle course.
* * *
   Un peu de statistique pour finir.
   La longue course et les grandes vitesses linéaires ont gagné définitivement leur cause. Chez les grosses voitures, la course varie de 160 à 200, chez les voitures légères, la majorité est établie avec le moteur 80 x149 qui valut à Delage la victoire l’année dernière.
   Il est employé par 16 voitures.
   Les autres se répartissent ainsi :
85 x 132…….. 12 voitures.
89 x 120……… 3 —
90 x 118……….3 —
78 x 156……… 3 —
95 x 102 …….. 1 —
   Le refroidissement par pompe à la majorité : toutes les grosses voitures et 31 voitures légères. Bosch assure l’allumage de tous les concurrents, sauf Ford. En carburateurs, Claudel et Zénith se partagent tout, sauf 8 grosses voitures et 5 voitures légères.
   Les chaînes ont la majorité des grosses voitures, 10 contre 4. Par contre, toutes les voitures légères sont à cardans. Les boîtes à quatre vitesses sont la grosse majorité : 13 grosses voitures et 27 voitures légères. Les Grégoire ont même 6 vitesses. Côté des embrayages : en grosses voitures 9 disques contre 5 cônes, en voitures légères 18 disques contre 19 cônes.
   Tous les concurrents ont des roues amovibles, sauf Ford. Grégoire et Schneider ont des roues Riley. Arrol-Johnston et Sunbeam des roues Sankev, Koechlin des amovibles de Coninck. Tous les autres ont confié leurs chances aux Rudge-Whitworth, qui ont déjà conquis tant de victoires.
   Les poids des voitures légères à vide, en ordre de marche, varient peu : 1080 à 1150 kilogs. Ceux des grosses voitures de 1350 à 1600 kilogs.
   Et maintenant, attendons l’épreuve pour en tirer les enseignements qu’elle comportera.
A. Contet.

Légendes des images.
Page 390. La voiture Lorraine-Dietrich. – La voiture Sizaire et Naudin. – Le moteur Côte à deux temps.
Page 391. La voiture Vinot-Deguingand – La voiture 6 cylindres Excelsior. – La voiture Côte à deux temps.
Page 392. La voiture Fiat. – Bruce Brown, le conducteur de la Fiat. – Le moteur de la Fiat.
Page 393. La voiture Arrol-Johnston. – La voiture Sunbeam. – La voiture Fiat.
Page 396. La voiture Calthorpe. – La voiture Vauxhall.

1912, Crossman in Arrol-Johnston.
Agence Rol, gallica.bnf.fr
1912, Page in Alcyon.
Agence Rol, gallica.bnf.fr
1912, Schweitzer in Sizaire-Naudin.
Agence Rol, gallica.bnf.fr
1912, Watson in Vauxhall.
Agence Rol, gallica.bnf.fr

Translation by DeepL.com deepl.com
THE COMPETITORS
The 1912 Grand Prix—organized with such skill by the distinguished general commissioner, Mr. Sautin—attracted forty-five entries representing twenty different makes, ten of which were French. The table in this issue provides the general characteristics of each car. We will examine them briefly, listing them in alphabetical order.
First of all, it should be noted that the Grand Prix actually consists of two separate races.
   One, in which competitors have complete freedom in the design of their cars, and the other, known as the Coupe de l’Auto, reserved for light cars with a maximum engine capacity of 3 liters. The first attracted 14 entries, the second 38.
   Only one brand, Peugeot, entered both races.
   Let’s now take a look at the cars.
Alcyon
   Three cars driven by Barriaux, Page, and Duray, a formidable trio. Separate cylinder engine, 85 x 132, each cylinder with two intake valves and two exhaust valves, positioned horizontally and controlled by rocker arms.
   Disc clutch, four speeds via three shifters, cardan transmission with push rods. These cars, equipped with a wind-cutter radiator, have a carefully designed body to reduce air resistance.
Arrol-Johnston
   3 cars, 80 x 149 engine, Zenith carburetor, twin Bosch ignition, leather-lined cone clutch, three-speed gearbox. The car was remarkable for its low weight (1,080 kg).
Calthorpe
3 cars driven by Garcet, Burgess, and Hornstead.
These cars, which had been competing in races in France for four years, were particularly formidable due to their constant progress. Their engine had a remarkable feature.
   Its maximum power is 68 hp at 2,800 rpm (four cylinders of 79.5 x 150), but at 1,750 rpm it still delivers 56 hp.
   This corresponds to an average pressure of 9 kg, a very high figure.
   The linear speed of the piston is 15 meters per second at maximum power, and can reach 23 meters, meaning this car can reach 140 km/h on a flat surface.
   This is magnificent, especially when you consider that this engine has the same design as the production engine, differing only in the lighter moving parts and larger ports.
Côte
The two-stroke champion, with Kœchlin, two cars driven by Gabriel and de Vere. 85 x 132 engine, four cylinders cast in pairs, the operation of which our readers are familiar with.
These cars will be very interesting to follow.
Excelsior
One car, driven by Christians, the only representative of the 6-cylinder engines.
   Engine 110 x 160, developing 170 HP. Cone clutch, 3-speed gearbox, weight 1,600 kilos.
Fiat
   Three cars, among the big favorites, driven by Bruce Brown, R. de Palma, and Wagner. All these drivers have proven themselves, and there is no need to introduce them to our readers. The engine is a 150 x 200, identical in size to the famous 90 HP touring engine.
   The camshaft is located at the top of the cylinders, rotating in an oil bath, and actuates the valves (four per cylinder) located in the cylinder heads via rocker arms. The engine is remarkably smooth, and the car runs in direct drive from 25 to 180 km/h. It has a disc clutch, four speeds via three shifters, and chain transmission, which gives it advantages in terms of fuel consumption, tires, and road holding.
Ford
   This car, the lightest of all (800 kilos), would have been very interesting to follow in a race, as its 95 x 102 engine (only 2 liters, 892 cc) allowed it to reach 130 km/h. What’s more, it was a car that protected its driver from any unpleasant surprises, as it had already covered ten thousand kilometers. Unfortunately, the likeable H. Dépassé, who was supposed to drive it, had to withdraw due to ill health.
   The withdrawal of this car will be particularly regrettable.
Grégoire
Four cars, driven by Porporato, de Marne, Romano, and Rénaux, all first-rate drivers with impressive track records. The engine was an 80 x 149 with paired cylinders and symmetrical valves.
Another 78 x 156 engine, unfortunately ready too late, produced 85 hp at 2,950 rpm.
This very unusual engine, with hemispherical compression chambers and horizontal valves (four per cylinder), has a carburetor attached directly to each cylinder. It is unlikely that we will see it in Dieppe, but we will find it again.
   The car has six speeds obtained by two direct drives in the rear axle. The transmission is of the Grégoire type, with a swing axle and central thrust.
Hispano-Suiza
Four cars, which unfortunately were ready too late, did not make it to the starting line. This was extremely unfortunate, as they would have been tough competitors.
 Their 85 x 132 engine produced 100 hp at the brake. With their four speeds, low weight (1,080 kg) and excellent mechanical efficiency, they would have been capable of beating the big cars in the open class.
   We will certainly see them again.
Koechlin
   A four-cylinder 85 x 132, two-stroke, driven by Koechlin. Metal clutch, four speeds, cardan transmission. This car will be particularly interesting.
Lorraine-Diétrich
A formidable team, Hémery, Bablot, Hanriot, Heim; robust and powerful cars make this brand one of our best champions. Will we see a repeat of the exciting Duray-Nazzaro duel of 1907? The outcome could be different this time.
   The engine has four cylinders cast in pairs, measuring 155 x 200, and produces around 160 hp.
 Cone clutch, four-speed gearbox and three shifters, chain drive. The fuel tank, located at the rear, holds around 140 liters. This beautiful car, which has been ready for some time, has an excellent chance of success.
Mathis
A single car driven by Esser, with a 130 x 190 engine, disc clutch, four-speed gearbox, and chain drive. Curb weight: 1,550 kg.
Peugeot
Another of the big favorites. Four cars, the first three entered in the open class, the fourth in the Coupe de l’Auto.
   The first three were driven by Boillot, Goux, and Zuccarelli, all of whom had several victories to their credit. The engine was a 110 x 200 monobloc with two camshafts at the top of the cylinders, directly actuating the valves. This engine produced 175 hp at 2,200 rpm, indicating an average pressure of 9.5 kg.
   The engine and disc clutch were mounted on a cradle suspended from the chassis by three ball joints. The gearbox had four speeds and three shifters. Transmission was by cardan shafts with spring thrust. It is worth noting that the complete rear axle, with its brake drums, weighed only 104 kg.
   The fourth, driven by Thomas, is a 78 x 156.
   It is similar in appearance to its larger sisters, but weighs only 1,100 kilos instead of 1,400, and its rear axle weighs only 80 kilos.
It is safe to say that these four cars will be among our most valiant champions.
Rolland-Pilain
Only two cars, driven by Guyot and Fauquet, but they can be counted among the best.
Twin 4-cylinder 110 x 165 engine, four valves per cylinder, controlled by rocker arms via a longitudinal shaft located at the top of the engine.
   Reverse cone clutch, four-speed gearbox with three shifters, chain transmission. The car’s low weight (1,350 kilos) and carefully designed bodywork make it a serious contender.
Th. Schneider
With both brands using two-stroke engines, this is the champion of the valveless cars. The race between Champoiseau and Croquet will therefore be most interesting.
 These four 80 x 149 cylinders produced power in excess of 80 hp. The timing is controlled by a silent Renold-Comiot chain, and the lubrication is under pressure. The tubular radiator is located at the rear of the hood. Leather cone clutch, 4-speed gearbox, cardan transmission.
Singer
Two cars driven by Herbert and Valentine. 85 x 132 engine. Leather cone clutch, 4-speed gearbox, cardan transmission. Weight approximately 1,100 kilos.
Sizaire and Naudin
   These are old, often victorious competitors, who will once again be formidable opponents. The two cars, driven by Sizaire and Naudin, have 78 x 150 engines. The four cylinders are cast separately but bolted together so that they share a common water jacket. Each cylinder has four valves positioned horizontally and controlled by rocker arms. Pressure lubrication with a radiator to cool the oil. Ignition is provided by two magnetos, one of which is twin-fired, with each cylinder having three spark plugs. A special device, about which we are bound to maintain strict confidentiality, ensures that the cylinders are perfectly filled despite the enormous speed at which this engine runs.
   The clutch is a single-plate type, of the well-known Sizaire and Naudin design. The rear axle has four speeds, all in direct drive, and does not contain a differential. The steering and suspension are those of the S. N. touring car.
   The body shape has been carefully designed using small models to minimize drag.
   The fuel tank, located at the rear, has a capacity of 225 liters, allowing the car to cover a day’s journey without refueling.
These cars are certainly among the front runners and are among those that can aspire to victory.
Sunbeam
   Four cars, driven by the excellent drivers Rigal, Caillois, Médinger, and Resta.
   The engine is a 80 x 149 monobloc, with a nickel-chrome steel crankshaft supported by five bearings. Valves on the same side, single camshaft. The magneto and pump are driven by a transverse shaft.
 Pressure lubrication by gear pump.
   Leather cone clutch, four-speed gearbox, cardan transmission, Triou shock absorbers.
The engine produced 72 hp, and the cars exceeded 130 km/h.
The bodywork was carefully designed for minimum weight and finished with a 135-liter fuel tank.
   These cars will be very dangerous competitors due to their advanced preparation, perfect tuning, consistency, and robustness.
Vauxhall
Three cars, driven by Ferguson, Hancock, and Watson. The engine is a 90 x 118 monobloc with valves on the same side, the crankshaft is supported by five bearings, and there is pressure lubrication.
   Disc clutch, four-speed gearbox, cardan transmission. The car, which was very light (1,080 kilos), proved to be very fast.
Vinot-Deguingand
   Three cars driven by L Molon, R. Molon and Vonlatum. The engine has twin 89 x 120 cylinders, the intake valves are overhead and controlled by rocker arms, and the exhaust valves are on the side. Twin ignition.
   Leather cone clutch, three speeds, second in direct drive, third overdrive.
   This engine delivers 50 hp at 2,000 rpm, and the car has been clocked at 130 km/h.
  The bodywork has also been carefully designed to offer minimal drag. The rear section opens to reveal the spare wheels. This car is very consistent and will make a fine racer.
* * *
A few statistics to finish with.
   Long strokes and high linear speeds have definitely won the day. In large cars, the stroke varies from 160 to 200, while in light cars, the majority are equipped with the 80 x 149 engine that earned Delage victory last year.
It is used in 16 cars.
   The others are distributed as follows:
85 x 132…….. 12 cars.
89 x 120……… 3 —
90 x 118……… 3 —
78 x 156……… 3 —
95 x 102 …….. 1 —
   Pump cooling is used in the majority of cars: all large cars and 31 light cars. Bosch provides the ignition for all competitors except Ford. Claudel and Zénith supply all the carburetors except for 8 large cars and 5 light cars.
   Chain drives are used in the majority of large cars, 10 to 4. However, all light cars have cardan shafts. Four-speed gearboxes are in the majority: 13 large cars and 27 light cars. The Grégoires even have 6 speeds. As for clutches, large cars have 9 discs versus 5 cones, while light cars have 18 discs versus 19 cones.
   All competitors have removable wheels, except Ford. Grégoire and Schneider have Riley wheels. Arrol-Johnston and Sunbeam have Sankev wheels, Koechlin has removable Coninck wheels. All the others have entrusted their chances to Rudge-Whitworth, which has already won so many victories.
   The weights of the light cars, empty and ready to race, vary little: 1,080 to 1,150 kilograms. Those of the heavy cars range from 1,350 to 1,600 kilograms.
   And now, let’s wait for the race to see what lessons it will teach us.
A. Contet
Image captions.
Page 390 The Lorraine-Dietrich car. – The Sizaire et Naudin car. – The Côte two-stroke engine.
Page 391 The Vinot-Deguingand car – The 6-cylinder Excelsior car. – The Côte two-stroke car.
Page 392 The Fiat car. – Bruce Brown, the Fiat driver. – The Fiat engine.
Page 393. The Arrol-Johnston car. – The Sunbeam car. – The Fiat car.
Page 396. The Calthorpe car. – The Vauxhall car.