The 1912 Grand Prix de l’Automobile Club de France this year ran on the triangular course of Dieppe, near to the North Sea. This article in La Vie Automobile, written by Charles Faroux, will be posted in two separate parts. The complete article may be considered as an introduction to the coming Grand Prix. In this first part, the preceeding Grands Prixs are memorized, together with photo’s of some of this years‘ participating cars.



Avec l’autorisation du Conservatoire numérique des Arts et Métiers (Cnum) – https://cnum.cnam.fr
Texte et photos compilé par motorracinghistory.com
La Vie Automobile 12e Année. — N° 560. – 22 juin 1912, page 387 – 389.
Le Grand Prix de l’A.C.F.
Un coup d’œil rétrospectif. — Les concurrents de 1912
Voici donc le Grand Prix ressuscité.
Encore que cette année un fâcheux panachage mélange, à des voitures répondant à un programme déterminé, une catégorie libre dont l’intérêt n’apparaît guère et qui ne semble n’avoir été mise là que pour le coup d’œil, il convient de se réjouir sincèrement de cette renaissance. Nos lecteurs savent que La Vie Automobile a maintes fois démontré qu’une grande course annuelle est indispensable à notre industrie, tant au point de vue des progrès techniques qu’à celui de notre intérêt commercial. II faut féliciter nos dirigeants et nos constructeurs de l’avoir compris.
HISTORIQUE.
Le Grand Prix de l’A. C. F. fut organisé pour la première fois en 1906, pour remplacer la défunte Coupe Gordon-Bennet dont le règlement ne répondait plus à l’état de l’industrie automobile. Il fut couru sur le circuit de le Sarthe.
La réglementation était celle au poids maximum, les voitures ne devant pas peser plus de 1000 kilog.
Le parcours comportait une distance de 1.239 kilomètres, à courir en deux jours consécutifs, en faisant chaque jour six tours d’un circuit de 103 kilomètres de tour.
La victoire fut remportée par Szisz, sur une Renault de 165 x 130 à 101 km. 33 de moyenne, suivi par Nazzaro sur Fiat et Albert Clément sur Bavard-Clément.
1907
Le Grand Prix se court sur le circuit de Dieppe, avec règlement à la consommation maximum. Celle-ci ne devait pas dépasser 30 litres aux 100 kilomètres. L’épreuve comportait un parcours de 770 kilomètres et fut gagnée par Nazzaro sur Fiat à 113 k. 6 de moyenne, devant Szisz sur Renault, Baras sur Brasier, Gabriel sur Lorraine-Diétrich.
1908
L’année de la cuisante défaite. Sur ce même circuit de Dieppe, avec un règlement limitant l’alésage à 155mm, nos meilleurs champions se voyaient éliminés à la suite d’incidents qui sont encore dans la mémoire de chacun.
La victoire revenait à la Mercédès, de Lautenschlager (moteur 155 x 170) qui fit les 770 kilomètres en 6 h. 55 m. 45 s., devant Hémery (Benz), Hanriot (Benz) et Rigal (Bayard-Clément).
Heureusement, sur le même circuit, Guyot sur une Delâge monocylindrique de 100 x 160, remportait le Grand Prix des voiturettes, couvrant 462 kilomètres à 80 k. 500 de moyenne.
A la suite de notre échec, nos constructeurs prirent la fâcheuse résolution de se retirer de l’arène sportive, et les années 1910 et 1911 se passèrent sans qu’aucun Grand Prix fut organisé. Cela eût pu avoir de fâcheux résultat pour l’industrie française, si, fort heureusement, la Coupe des Voiturettes ne s’était trouvée pour combler cette lacune. Créée en 1905 par l’Auto sur la proposition de notre Rédacteur en Chef, cette épreuve connut vite un succès grandissant et mérité, qui prouvait qu’elle arrivait à son heure. On sait quelle heureuse influence elle eût sur la construction automobile et que c’est à elle que nous devons l’adoption des longues courses, les moteurs à haut rendement et le triomphe de la voiture légère.
1905
L’épreuve se courait du 21 au 27 Novembre sur un circuit de 200 kilomètres avec départ et arrivée à Suresnes.
Neuf véhicules terminèrent cette épreuve qui fut annulée par la commission sportive de l’A. C. F., des clous ayant été jetés à deux endroits du parcours et ayant faussé complètement le résultat.
1906
Les voiturettes dont l’alésage était limité à 120 pour les monocylindres et 90 pour les deux cylindres devaient parcourir six étapes quotidiennes de 200 kilomètres chacune, et disputer ensuite une épreuve de vitesse sur 250 kilomètres. Le circuit choisi était celui de Rambouillet. Sizaire sur Sizaire et Naudin arriva premier à 58 k. 600 de moyenne, suivi par une Delage de 106 d’alésage.
1907
L’alésage fut abaissé à 100 pour les monocylindres, 80 pour les deux cylindres. La course de vitesse, après les six étapes d’endurance, fut portée à 304 kilomètres. Le vainqueur fut Naudin à 65 k. 12 de moyenne, suivi par Sizaire à deux minutes d’intervalle.
1908
L’épreuve d’endurance est supprimée. Le circuit choisi est celui de Compïègne. Naudin, sur Sizaire et Naudin, remporte encore une fois la victoire couvrant les 400 kil. à 76 k. 430 de moyenne. Sizaire suivait à 7 minutes d’intervalle.
1909
Cette fois, ce fut le circuit de Boulogne qui fut choisi, en raison de sa difficulté et de la rude épreuve à laquelle il mettait tous les organes d’une voiture. La marque Lion-Peugeot remporta une splendide victoire, enlevant les première, deuxième et quatrième place, avec Giuppone (5 h. 56 m. 29 s.) Goux et Boillot. La troisième venait à Thomas (le Gui).
1910
Après une lutte magnifique entre Peugeot et Hispano-Suiza, la victoire revenait à cette dernière avec Zuccaelli à une moyenne de 89 k. 507. Pour la première fois un quatre cylindres remportait la Coupe. Le triomphe du moteur à longue course était complet (Hispano-Suiza 65 x 300).
1911
La supériorité du moteur long, à grande vitesse linéaire étant indiscutable, on résolut de revenir au règlement à la cylindrée. Celle-ci fut fixée à 3 litres au maximum et la Coupe des Voiturettes devint la Coupe des Voitures légères. Elle fut gagnée par Bablot, sur voiture Delage, moteur 4 cylindres 80 x 149 qui fit les 625 kilomètres du circuit en 7 h. 2 m. 52 s.
Cette année, la Coupe des Voitures légères subsiste, incorporée au Grand Prix sous le nom de Coupe de l’Auto. Le grand nombre d’engagements qu’elle a recueillis montre bien en quelle faveur elle est tenue par les constructeurs et par les automobilistes.
Légendes des images.
Page 387.
La Renault de Szisz, gagnante du circuit de la Sarthe en 1906. – La Fiat de Nazzaro, gagnante du circuit de Dieppe en 1907
M. Sautin, l’actif et sympathique commissaire général, à qui on doit la remarquable organisation du Gi and Prix de 1912.
Page 388.
Lautenschlager, sur sa Mercédès victorieuse du Grand Prix de 1908. – Guyot, sur Delage, vainqueur du Grand Prix de voiturettes en 1908.
Le moteur de la voiture Alcyon.
Page 389. La voiture Peugeot. – La voiture Peugeot. – La voiture Alcyon.

Agence Rol, gallica.bnf.fr


Agence Rol, gallica.bnf.fr

Agence Meurisse, gallica.bnf.fr
Translation by DeepL.com deepl.com
The A.C.F. Grand Prix
A look back. — The competitors in 1912
So, the Grand Prix has been revived.
Although this year’s event is marred by the unfortunate inclusion of a free category, whose interest is unclear and which seems to have been included solely for show, we should nevertheless sincerely welcome this revival. Our readers know that La Vie Automobile has repeatedly demonstrated that a major annual race is essential to our industry, both from the point of view of technical progress and our commercial interests. We must congratulate our leaders and manufacturers for understanding this.
HISTORY.
The A.C.F. Grand Prix was first organized in 1906 to replace the defunct Gordon-Bennet Cup, whose rules no longer reflected the state of the automotive industry. It was run on the Sarthe circuit.
The regulations were based on maximum weight, with cars not allowed to weigh more than 1,000 kg.
The course covered a distance of 1,239 kilometers, to be run over two consecutive days, with six laps of a 103-kilometer circuit each day.
The victory was won by Szisz, in a Renault 165 x 130 at 101 km/h, followed by Nazzaro in a Fiat and Albert Clément in a Bavard-Clément.
1907
The Grand Prix was held on the Dieppe circuit, with maximum fuel consumption regulations. This was not to exceed 30 liters per 100 kilometers. The race covered a distance of 770 kilometers and was won by Nazzaro in a Fiat at 113 k. 6 average speed, ahead of Szisz in a Renault, Baras in a Brasier, and Gabriel in a Lorraine-Diétrich.
1908
The year of the crushing defeat. On the same circuit in Dieppe, with regulations limiting the bore to 155 mm, our best champions were eliminated following incidents that are still fresh in everyone’s memory.
Victory went to the Mercedes, driven by Lautenschlager (155 x 170 engine), which covered the 770 kilometers in 6 hours 55 minutes. 45 seconds ahead of Hémery (Benz), Hanriot (Benz) and Rigal (Bayard-Clément).
Fortunately, on the same circuit, Guyot, driving a single-cylinder Delâge 100 X 160, won the Grand Prix for small cars, covering 462 kilometers at an average speed of 80 k. 500.
Following our failure, our manufacturers took the unfortunate decision to withdraw from the sporting arena, and the years 1910 and 1911 passed without any Grand Prix being organized. This could have had unfortunate consequences for French industry, had it not been for the Coupe des Voiturettes, which filled the gap. Created in 1905 by L’Auto at the suggestion of our editor-in-chief, this event quickly enjoyed growing and well-deserved success, proving that it had come at just the right time. We know what a happy influence it had on automobile manufacturing and that it is to this event that we owe the adoption of long races, high-performance engines, and the triumph of the light car.
1905
The race took place from November 21 to 27 on a 200-kilometer circuit starting and finishing in Suresnes.
Nine vehicles completed the race, which was canceled by the A.C.F. sports commission after nails were thrown onto the track in two places, completely distorting the results.
1906
The small cars, with a bore limited to 120 for single-cylinder engines and 90 for two-cylinder engines, had to complete six daily stages of 200 kilometers each, followed by a 250-kilometer speed trial. The circuit chosen was that of Rambouillet. Sizaire sur Sizaire et Naudin finished first at 58 k. 600 on average, followed by a Delage with a 106 bore.
1907
The bore was reduced to 100 for single-cylinder engines and 80 for two-cylinder engines. The speed race, after the six endurance stages, was increased to 304 kilometers. The winner was Naudin at 65 k. The average speed was 12, followed by Sizaire two minutes behind.
1908
The endurance race was discontinued. The circuit chosen was that of Compïègne. Naudin, on Sizaire and Naudin, once again took the victory, covering 400 kilometers at 76 k. The average speed was 430. Sizaire followed 7 minutes later.
1909
This time, the Boulogne circuit was chosen because of its difficulty and the harsh test it put all the parts of a car through. The Lion-Peugeot brand won a splendid victory, taking first, second, and fourth place, with Giuppone (5 hours, 56 minutes, 29 s.) Goux and Boillot. Third place went to Thomas (le Gui).
1910
After a magnificent battle between Peugeot and Hispano-Suiza, victory went to the latter with Zuccaelli at an average speed of 89 k. 507. For the first time, a four-cylinder engine won the Cup. The triumph of the long-stroke engine was complete (Hispano-Suiza 65 x 300).
1911
With the superiority of the long, high-speed linear engine indisputable, it was decided to return to the cylinder capacity rule. This was set at a maximum of 3 liters, and the Voiturette Cup became the Light Car Cup. It was won by Bablot, in a Delage car with a 4-cylinder 80 x 149 engine, which completed the 625 kilometers of the circuit in 7 hours, 2 minutes and 52 seconds.
This year, the Coupe des Voitures Légères continues, incorporated into the Grand Prix under the name Coupe de l’Auto. The large number of entries it has attracted clearly shows how popular it is with manufacturers and motorists alike.
Image captions.
Page 387.
The Renault of Szisz, winner of the Sarthe circuit in 1906. – The Fiat of Nazzaro, winner of the Dieppe circuit in 1907
Mr. Sautin, the active and friendly general commissioner, to whom we owe the remarkable organization of the 1912 Grand Prix.
Page 388
Lautenschlager, in his Mercedes, winner of the 1908 Grand Prix. – Guyot, in a Delage, winner of the 1908 Grand Prix for small cars.
The engine of the Alcyon car.
Page 389
The Peugeot car. – The Peugeot car. – The Alcyon car.