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Paris-Madrid – 1 – La Vie au Grand Air – 29 May 1903

La Vie au Grand Air was known for their picture-rich articles on motor racing events. The 29th May 1903 issue is almost completely adressed to the 1903 Paris – Madrid Race, enriched by many fotos. In this Part 1, the first five pages-with-fotos are shown, as well as the article main text; inclusive translation. Still, it’s quite a read!

Text et photographies avec l’autorisation de Bibliotheque national francais, gallica.bnf.fr; compilé par motorracinghistory.
Page 337 : GABRIEL, VAINQUEUR DE LA PREMIÈRE ETAPE (PARIS-BORDEAUX) DE LA COURSE PARIS-MADRID (Cliché J. Beau.) C’est une performance peu banale que vient d’accomplir le merveilleux conducteur qu’est Gabriel, en couvrant les 552 kilomètres de la première étape (Paris-Bordeaux) de la course Paris-Madrid en 5 h. 13 m.3s. Gabriel, qui vient en tête du classement général et du classement par catégories pour cette première journée, bat l’ancien record établi sur la distance par H. Fournier, et laisse même loin derrière lui le rapide de Bordeaux. (Voiture Mors. Pneumatiques Michelin.)  
Page 338 : LES FORMALITÉS DE PESAGE POUR PARIS-MADRID
Dans une série d’émotionnants teuf-teufs, l’auto de Paris-Madrid est entrée dans les Tuileries, conduite par le chauffeur qui la pilotera.
Aussitôt, un modeste serviteur de la course automobile s’est emparé d’un balai avec lequel il lui fait place nette sur la bascule …
Tandis que son conducteur le débarrasse de son poids mort d’eau et d’essence, ainsi que de quelques objets mobiliers, tels que capot, coussins, etc., qui ne sont pas indispensables à la rapidité de sa marche.
A grand renfort de bras, l’auto est ensuite poussée sur la balance…qui indique immédiatement au commissaire de l’A. C. F. si elle rentre bien dans la catégorie déclarée.  
Page 340 : LES FORMALITÉS DE PESAGE POUR PARIS-MADRID AU JARDIN DES TUILERIES (Suite).
A peine la bascule quittée, toutes les -Pièces de la voiture sont frappées d’un poinçonnage qui sera vérifié à l’arrivée et justifiera qu’elles n’ont pas été changées en cours de route.
Les douaniers apposent ensuite sur l’essieu d’avant le plomb qui permettra au conducteur de rentrer en France sans payer de droits de douane.
Le conducteur remplit son réservoir d’essence.
Puis, tandis que l’on peint sur l’avant de la voiture son numéro de départ…… Il fait également le „plein de l’eau „.
Il exhibe au commissaire de police spécialement attaché au pesage à cet effet ses papiers de conducteur autorise…
La voiture est maintenant prête pour la course. Le conducteur la met en marche devant un commissaire, pour lui prouver qu’il ne lui a pas enlevé ses cylindres avant de la faire peser.
… Et quitte enfin les Tuileries, ayant accompli toutes les formalités qui lui permettront de se présenter au départ.
Page 341 : AU DEPART. — QUELQUES-UNS DES PRINCIPAUX CONCURRENTS
GABRIEL – Bien qu’arrivé 3e à Bordeaux après Louis Renault et Jarrott, Gabriel vient en tête dans le classement général, ayant couvert les 552 kit. de la première étape en 5 h. 13 m. 31 s., à une vitesse moyenne de plus de 100 kil. à l’heure. (Voiture Mors, pneus Michelin.)
Louis RENAULT – Arrivé premier à Bordeaux, il se classe 1e dans la catégorie des voitures légères et second dans le classement général, battant toutes les grosses voitures, sauf Gabriel. (Voiture légère Renault, pn. Michelin.)
Henri FOURNIER – Victime d’une première tanne de 3 heures, 10 kil. avant Rambouillet, le vainqueur de Paris-Berlin a dû abandonner la course à Chartres par suite de nouvelles avaries. (Voilure Mors, pneus Michelin.)
Maurice FARMAN – A abandonné la course à Couhé-Vérac pour soigner Marcel Renault, victime d’un terrible accident à la sortie de cette ville. (Voiture Panhard et Levassor, pneus Continental.)
BARAS – Second de la catégorie des voitures légères, se classe 5e dans le classement général, après avoir fourni une course particulièrement remarquable. (Voiture légère Darracq, pneus Michelin.)
HIERONYMUS – Le vainqueur de la Turbie est très entouré au départ. Hieronymus pilotait une des ‚Voitures les plus fortes et partait favori dans la course, (Voiture Mercédès ; pneus Continental.)
Page 342 : AU DÉPART. — QUELQUES-UNS DES PRINCIPAUX CONCURRENTS (Suite)
LAMBERJACK – Un des motocyclettistes les plus populaires et sur lequel on fondait grand espoir. Malheureusement, Lamberjack a dû abandonner à la suite d’une avarie à sa machine. (Motocyclette Griffon, pneus Dunlop.)
WERNER – Un des concurrents les plus en vue de la course, et sur lequel son écurie fondait les plus granits espérances. Malheureusement une rupture d’essieu, à la suite d’un choc brusque au passage d’un caniveau imprévu, l’a contraint à s’arrêter.
ADER – C’est à la marque Ader que revient la victoire de la course par équipes. Sur quatre voitures parties, quatre sont arrivées, soif 7 arrivées sur 7 partants.
RIGAL – Pour ses débuts en course sur grosse voiture, Rigal se serait certainement classé dans un bon rang, s’il n’avait été obligé d’abandonner un peu après Angoulême. (Voiture Mors, pneus Michelin.)
LE BLON – Se classe premier de l’équipe des voitures ci vapeur Serpollet, après avoir couvert le parcours dans le temps remarquable d, 6 h. 41 m., à une vitesse moyenne supérieure à 9 S kil. à l’heure. (Voiture Serpollet, pneus Michelin.)
Le baron de CATERS – Le baron de Caters, un des favoris, a été victime d’un accident au virage du Gué-de-Longroy, où il est ** entré dans les terres labourées. Reparti une de-ni-heure après, il est parvenu néanmoins à couvrir le parcours en 7 h. 48 min. (Voiture Mercédès, pneus Michelin.)
Mme du GAST – L’intrépide chauffeuse a revêtu un curieux costume qui ne laisse voir que bien peu de son visage, Sa voiture a été garnie de fleurs, car elle est la seule femme qui ait pris part a la course. Mme du Gast s’est arrêtée à Couhé-Vérac pour porter secours à Stead blessé, Elle est, néanmoins, arrivée à Bordeaux dans un temps excellent. (Voiture de Diétrich, pneus Michelin.)
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Translation by DeepL.com, 16.04.2025Text and jpegs by courtesy of Bibliotheque national francais, gallica.bnf.fr; compiled by motorracinghistory.
Page 337 GABRIEL, WINNER OF THE FIRST STAGE (PARIS-BORDEAUX) OF THE PARIS-MADRID RACE (Photo J. Beau.) The marvelous driver Gabriel has just accomplished an extraordinary performance, covering the 552 kilometers of the first stage (Paris-Bordeaux) of the Paris-Madrid race in 5 hours, 13 minutes and 3 seconds. Gabriel, who leads the general classification and the classification by category for this first day, beats the former record set over the distance by H. Fournier, and even leaves the fast Bordeaux far behind him.   (Mors car. Michelin tires.)
Page 338: WEIGH-IN FORMALITIES FOR PARIS-MADRID
In a series of exciting teuf-teufs, the cars for Paris-Madrid enter the Tuileries, driven by the chauffeur who would be piloting it.
Immediately, a humble servant of motor racing seized a broom with which he cleared a path for it on the weighing installation …
While its driver gets rid ofits dead weight of water and gasoline, as well as a few movable objects, such as the hood, cushions, etc., which are not essential to its speed.
With great arm strength, the car is then pushed onto the balance … which immediately indicates to the A.C.F. commissioner whether it does indeed fit into the declared category.
Page 340: WEIGHING FORMALITIES FOR PARIS-MADRID AT THE JARDIN DES TUILERIES (Continued).
No sooner have they left the bascule, than all the car’s parts are stamped with a mark that will be verified on arrival and will prove that they have not been changed en route.
The customs officers then place a lead seal on the front axle, which will allow the driver to return to France without paying customs duties.
The driver fills up the gas tank.
Then, while the starting number is painted on the front of the car…… He also “fills up with water”.
He shows his driver’s license to the police officer specially assigned to weigh the car for this purpose…
The car is now ready for the race. The driver starts it in front of an officer to prove that he did not remove the cylinders before weighing it….
And finally leaves the Tuileries, having completed all the formalities that will allow him to take part in the race.
Page 341: AT THE START. – SOME OF THE MAIN COMPETITORS
GABRIEL – Although he finished 3rd in Bordeaux after Louis Renault and Jarrott, Gabriel is in the lead in the general classification, having covered the 552 km of the first stage in 5 hours 13 minutes 31 s., at an average speed of over 100 km/h. (Mors car, Michelin tires.)
Louis RENAULT – Arriving first in Bordeaux, he ranks 1st in the light car category and second in the overall standings, beating all the big cars except Gabriel. (Renault light car, Michelin tires.)
Henri FOURNIER – The winner of the Paris-Berlin, who was the victim of a first three-hour breakdown 10 kilometers before Rambouillet, had to abandon the race at Chartres due to further damage. (Mors sails, Michelin tires.)
Maurice FARMAN – Abandoned the race at Couhé-Vérac to look after Marcel Renault, who was the victim of a terrible accident on the outskirts of the town. (Panhard et Levassor car, Continental tires.)
BARAS – Second in the light car category, finished 5th in the general classification, after a particularly remarkable race. (Darracq light car, Michelin tires.)
HIERONYMUS – The winner of La Turbie is well supported at the start. Hieronymus was driving one of the ’strongest cars‘ and was the favorite in the race (Mercedes car; Continental tires).
Page 342: AT THE START. — SOME OF THE MAIN COMPETITORS (Continued)
LAMBERJACK – One of the most popular motorcyclists and one in whom great hope was placed. Unfortunately, Lamberjack had to give up as a result of damage to his machine. (Griffon motorbike, Dunlop tires.)
WERNER – One of the most prominent competitors in the race, and on whom his team pinned the highest hopes. Unfortunately, a broken axle, following a sudden impact with an unexpected gutter, forced him to stop.
ADER – The Ader brand won the team race. Four out of four cars started, finished, as did seven out of seven starters.
RIGAL – For his debut in a big car race, Rigal would certainly have ranked high if he had not been forced to give up shortly after Angoulême. (Mors car, Michelin tires.)
LE BLON – Finished first in the steam-powered Serpollet car category, having covered the course in a remarkable time of 6 hours 41 minutes, at an average speed of over 90 km/h. (Serpollet car, Michelin tires.)
The Baron de CATERS – The Baron de Caters, one of the favorites, was the victim of an accident at the Gué-de-Longroy bend, where he entered the plowed fields. He set off again an hour later and nevertheless managed to cover the course in 7 hours and 48 minutes. (Mercedes car, Michelin tires.)
Mme du GAST – The intrepid female driver wore a strange costume that left little of her face visible. Her car was decorated with flowers, as she was the only woman to take part in the race. Mrs. du Gast stopped at Couhé-Vérac to help the injured Stead, but nevertheless arrived in Bordeaux in excellent time. (Dietrich car, Michelin tires.)

Text et photographies avec l’autorisation de Bibliotheque national francais, gallica.bnf.fr; compilé par motorracinghistory.
La Vie au Grand Air, 6e Année, No. 246, 29 mai 1903
Paris-Madrid
PARIS – MADRID ! On cherche en vain dans sa mémoire quel événement, de quelque nature qu’il soit, avait depuis longtemps provoqué un mouvement aussi considérable, suscité un enthousiasme aussi violent, soulevé un semblable intérêt. — Et cependant, Paris-Madrid s’est arrête à Bordeaux. — Il serait fou de dissimuler la triste désillusion que nous avons tous éprouvée en apprenant cette nouvelle. Il serait chimérique, d’autre part, sous prétexte de rendre service à la cause automobile, de taire les noms de ceux qui ont laissé ou risqué leur vie ou leur santé dans la première partie au trajet.
   Marcel Renault, Stead, Loraine-Barrow, Georges Richard, Tourand et les autres conducteurs malheureux des voitures du progrès ne sont pas d’ailleurs des victimes irresponsables de l’idée nouvelle, ils sont les pionniers courageux qui, chaque jour, pour la faire prospérer, mettaient enjeu leur vie depuis de longs mois et qui, tout en cherchant la gloire dans le succès, savaient pouvoir aussi la rencontrer dans le martyre.
   Nos lecteurs nous sauront donc gre de n’avoir pas craint de reproduire ici, la dernière fois pour quelques-uns peut-être, les photographies de ceux que nous eussions préféré leur montrer chaque fois qu’ils auraient remporté une victoire nouvelle. Nous avons d’ailleurs écarté celles qui présentaient un caractère de tristesse susceptible de froisser certains de nos lecteurs, ou d’impressionner douloureusement les familles des blessés. Ils trouveront aussi sur l’ensemble de cette épreuve la documentation exceptionnellement complète que seule la Vie au Grand Air pouvait réussir à s’assurer, grâce à un service photographique qui s’étendait de Paris jusqu’aux points les plus éloignés d’un parcours qui s’est trouvé malheureusement abrégé de plus de moitié, en passant par les plus infimes bourgades de la route.
   On sait les précautions prises par l’Automobile-Club de France pour assurer à la course un caractère de régularité parfaite. Après les minutieuses opérations du pesage faites dans la semaine précédant le départ, celui-ci fut donné de minute en minute, au milieu d’un concours formidable de peuple accouru à Versailles pour assister à ce spectacle qui avait pris les proportions d’un événement national. Plus de 10,000 personnes stationnaient à Versailles, 300,000, plus encore peut-être, s’étaient portées le long du parcours, formant jusqu’à Bordeaux une haie humaine interrompue entre laquelle passaient les concurrents. Plus de deux cents voitures, voitures légères, voiturettes, motocyclettes, sont ainsi parties.
   Dans les villes, la foule les attendait anxieuse, mais d’avance enthousiaste, et faisait à chaque nouvel arrivant une ovation, tandis qu’il s’arrêtait à l’entrée de la ville, puis la traversait lentement, conduit par un cycliste, pour atteindre la sortie.
   Ce fut ensuite le commencement d’une longue série d’accidents ; des bruits de mort coururent, vite démentis pour la plupart ; les courses automobiles allaient, du moins sous cette forme, on le pressentait, trouver leur fin dans leur triomphe même.
   Toutes les scènes de cette course, toutes ses émotions, nous avons voulu les mettre sous les yeux de nos lecteurs ou leur faire revivre. Ils trouveront ici l’exact reflet de cette épreuve fantastique qui fut pour la cause automobile un triomphe gigantesque, dont, seuls, quelques accidents malheureux ont un peu terni l’éclat.
——–
Translation by DeepL.com, 16.04.2025
LA VIE AU GRAND AIR (~LIFE IN THE OPEN), Volume 6, May 29, 1903. — No. 246.
PARIS – MADRID
PARIS – MADRID! One searches in vain in one’s memory for what event, of whatever nature, had for a long time caused such a considerable movement, aroused such violent enthusiasm, raised such interest. — And yet, the Paris-Madrid race was stopped in Bordeaux. — It would be foolish to conceal the sad disappointment we all felt upon hearing this news. It would also be unrealistic, under the pretext of serving the automobile cause, to conceal the names of those who lost or risked their lives or health during the first part of the journey.
   Marcel Renault, Stead, Loraine-Barrow, Georges Richard, Tourand and the other unfortunate drivers of the cars of progress are not, moreover, irresponsible victims of the new idea; they are the courageous pioneers who, every day, to make it prosper, staked their lives for many long months and who, while seeking glory in success, knew they could also find it in martyrship.
   Our readers will therefore be grateful to us for not having been afraid to reproduce here, for the last time for some perhaps, the photographs of those whom we would have preferred to show them every time they won a new victory. We have also discarded those that were sad in nature, as this could offend some of our readers or painfully shock the families of the injured. They will also find exceptionally comprehensive documentation on the whole of this event, which only Vie au Grand Air could manage to provide, thanks to a photographic service that extended from Paris to the most remote points of a route that was unfortunately shortened by more than half, passing through the tiniest villages along the way.
   We know the precautions taken by the Automobile Club of France to ensure that the race was perfectly regular. After the meticulous weighing operations carried out in the week preceding the start, the start was given minute by minute, amidst a tremendous crowd of people who had flocked to Versailles to witness this spectacle, which had taken on the proportions of a national event. More than 10,000 people were stationed at Versailles, 300,000, perhaps even more, had gathered along the route, forming a human barrier interrupted by which the competitors passed as far as Bordeaux. More than two hundred cars, light cars, buggies and motorcycles set off.
   In the towns, the crowd waited for them anxiously, but enthusiastically in advance, and gave each new arrival a standing ovation, while they stopped at the entrance to the town, then crossed it slowly, led by a cyclist, to reach the exit.
   This was the beginning of a long series of accidents; rumors of deaths spread, quickly denied for the most part; car races were going to meet their end even in their very triumph, at least in this form, as we sensed.
   We wanted to bring all the scenes of this race, all its emotions, to the attention of our readers or to make them relive. Here they will find an exact reflection of this fantastic event which was a huge triumph for the automobile cause, only slightly tarnished by a few unfortunate accidents.

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